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Coup d’envoi à Essaouira du 2è Forum mondial des femmes pour la paix
Par-alarabtv-MAP
Essaouira – Le coup d’envoi du 2è Forum mondial des femmes pour la paix, un rendez-vous international visant à promouvoir la paix, la justice et la solidarité à travers la voix des femmes, a été donné, vendredi à Essaouira, avec la participation de plus de 100 participantes de divers pays.
Porté par l’association “Les guerrières de la paix”, un mouvement de femmes juives et musulmanes pour la paix et l’égalité, cet événement réunit, deux jours durant, militantes, artistes, chercheuses et élues, venues des quatre coins du monde pour échanger sur les moyens de construire un monde plus juste et pacifique.
C’est dans le cadre symbolique de Bayt Dakira, maison de la mémoire judéo-marocaine, que s’est déroulée la soirée inaugurale de cette édition, placée sous le thème “Un appel à la paix, à la reconnaissance mutuelle et à la dignité humaine”.
Intervenant à cette occasion, le Conseiller de SM le Roi et Président-Fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, M. André Azoulay, a mis en avant l’engagement inébranlable du Maroc, sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en faveur de la justice, de la liberté et de la dignité humaine, rappelant que “dans une communauté de nations fragilisée par les tensions multiples, les illusions du repli identitaire ou le déni de l’art du vivre ensemble, le Royaume incarne une voie de dialogue et de médiation”.
“Vous êtes à Essaouira, en terre d’Islam, dans un espace où la synagogue côtoie les mosquées et où les générations ont appris à vivre ensemble. Bayt Dakira n’est pas un musée, c’est un espace vivant, une mémoire dynamique qui nous apprend à rencontrer l’autre, à comprendre nos différences et à les célébrer. C’est ici que le dialogue devient concret et que la mémoire se transforme en action pour la paix”, a-t-il fait observer.
Soulignant le rôle des femmes et des jeunes comme acteurs essentiels de la paix et de la solidarité internationale, M. Azoulay a salué l’engagement des militantes et organisatrices du forum et leur capacité à incarner la force de la société civile dans la construction d’un monde plus juste et solidaire.
“Vous incarnez l’art du possible. Votre engagement montre que le dialogue et la coopération ne sont pas de simples mots, mais des actions concrètes qui construisent un avenir meilleur pour tous”, a-t-il conclu.
De son côté, Hanna Assouline, présidente fondatrice de l’association “Les guerrières de la paix”, a rappelé que ce 2e forum se tient dans un contexte mondial où la solidarité et l’action collective “sont plus nécessaires que jamais”.
“Nous sommes réunies ici pour interpeller le monde et montrer qu’il est urgent de transformer nos paroles en actions concrètes pour la paix et la dignité humaine”, a-t-elle dit dans une déclaration à la MAP, ajoutant que cette édition “renforce notre conviction que le dialogue et l’engagement sont des leviers essentiels pour la justice et la dignité”.
Pour sa part, Tarik Ottmani, président du Conseil communal d’Essaouira, a fait remarquer que la Cité des Alizés, riche de sa mémoire plurielle, incarne cette vocation à cultiver l’esprit de rencontre, à honorer la diversité et à faire de la fraternité un choix collectif.
Il a, dans ce sillage, présenté une série d’engagements concrets visant à renforcer l’ancrage d’Essaouira comme ville de paix, notamment la création de résidences trimestrielles pour éducateurs, journalistes et artistes, un fonds de micro-initiatives porté par les femmes et les jeunes, ainsi que le développement de projets culturels et éducatifs favorisant la médiation et l’insertion, entre autres.
La première journée du forum a été marquée par la projection du film “Résister pour la paix”, qui a donné la parole à des militantes de différents pays, suivie d’ateliers et de tables rondes sur le dialogue interculturel et l’éducation à la paix, favorisant l’échange d’expériences et la réflexion sur de nouvelles approches pour renforcer la solidarité internationale.
Dans une déclaration à la presse, Ken Bugul, écrivaine et militante sénégalaise, s’est félicitée de la tenue de ce forum à Essaouira, ville d’ouverture et de diversité, qui offre l’opportunité de développer de nouvelles approches et de nouveaux narratifs en faveur d’une paix juste et durable.
Même son de cloche chez Ali Abu Awwad, acteur palestinien et protagoniste du film projeté, qui a insisté sur la nécessité de promouvoir la “non-violence” et la dignité pour tous, notant que cette rencontre à Essaouira constitue “une occasion unique d’appeler le monde à œuvrer pour un avenir de sécurité et de respect mutuel”.
Au programme du Forum figurent des ateliers thématiques, des rencontres et des interventions de militantes et expertes internationales, avec pour objectif ultime de consolider les initiatives et les réseaux en faveur de la paix et de la solidarité entre les peuples.
