Par : AlArab-tv.com
La porte-parole du gouvernement français Sophie Primas a dénoncé mercredi « une forme d’impérialisme » en réaction aux menaces d’annexion du Groenland par Donald Trump.
« Plus que jamais, nous devons, avec nos partenaires européens, être conscients, sortir d’une forme de naïveté, se prémunir, se réarmer », a-t-elle ajouté lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
Des propos très « hypothétiques »
Dans la même lignée, l’Union européenne a qualifié mercredi les menaces d’annexion du Groenland par Donald Trump d’extrêmement « hypothétiques », tout en soulignant son attachement à la souveraineté des Etats.
« Il s’agit heureusement d’une question très hypothétique », a déclaré la porte-parole de la Commission européenne Paula Pinho, pressée sur les nouvelles déclarations du futur président américain.
Moins de deux semaines avant de prêter serment, le milliardaire républicain a répété mardi ses ambitions sur le Groenland, refusant d’écarter une éventuelle annexion par la force.
« Il s’agit de quelque chose d’extrêmement hypothétique sur lequel nous ne voudrons pas nous attarder », a insisté la porte-parole.
Elle a toutefois précisé que l’article 42.7 du traité de Lisbonne, clause de défense mutuelle entre les Etats membres de l’UE, s’appliquait bien au Groenland, territoire autonome du Danemark.
« De façon générale, il est évident pour nous que la souveraineté des Etats doit être respectée », a renchérit Anitta Hipper, une de ses collègues, tout en refusant d’évoquer des cas « spécifiques ».
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a estimé mercredi qu’il n’était « pas question » que l’Union européenne laisse des pays « s’en prendre à ses frontières souveraines ».
« Les frontières ne peuvent pas être déplacées par la force », a souligné de son côté le gouvernement allemand.
avec AFP